Au Sommaire
Editorial
AU SOMMAIRE
LE CHOC DES PHOTOS
NOUVELLES FAMILIALES
NOUVELLES DE L'AMAPOF
K2000, LA ROTATION DU MILLÉNAIRE
GROUPES RÉGIONAUX
DANS LE COURRIER REÇU
NOUVELLES DE L'AAEPF Non parvenues
ACTUALITÉS
L'ANTARCTIC-EXPLORER
EXPOSITIONS.
L'AVENTURE EXISTE, ILS L'ONT PROVOQUÉE
-PARACHUTISME AU PÔLE
-RAID DE LAURENCE DE LA FERRIÈRE EN TERRE ADÉLIE.
-LA TRANS-ALPES PAUL-ÉMILE VICTOR
BLOC-NOTES
NOUVELLES DES EPF (Non parvenues)
NOUVELLES DES TAAF ET DE L'IFRTP
NOUVELLES ADMINISTRATIVES
-DÉPART -DISTINCTIONS
-JOURNAL OFFICIEL DES TAAF
-CONSEIL CONSULTATIF
NOUVELLES MARITIMES
-LA FRANCE CONDAMNÉE
-CALENDRIER DES NAVIRES
DU CÔTÉ DE LA RECHERCHE
-DISTINCTIONS ET NOMINATION
SCAR/CNFRA
-SUPERDARN EN SERVICE À KERGUELEN
-NOUVELLES DE TERRE ADÉLIE
-CONSTRUCTION DE CONCORDIA
-CAMPAGNES OCÉANOGRAPHIQUES
NOUVELLES DE KERGUELEN
ACTIVITÉS RADIOAMATEUR DANS LES TAAF
À L'ORDRE DU JOUR
LE PATRIMOINE HISTORIQUE DES TAAF
ARCTIQUE
COMMENT SAIT-ON QU'ON EST AU PÔLE.
NAVIGATION SOUS LES HAUTES LATITUDES
TRANSARCTIQUE : PREMIÈRE FRANÇAISEAU NORD?OUEST
ÉTUDE DE LA COUCHE D'OZONE ?THESEO 99
LA BANQUISE ARCTIQUE FOND ET SE RÉTRÉCIT
LES OURS POLAIRESVICTIMES DU RECUL DES GLACES
DÉGEL BÉNÉFIQUE
BLOC-NOTES
ANTARCTIQUE
LES PREMIERS SECRETS DULAC VOSTOK
26 ICEBERGS DANS LES EAUX DE LANTARCTIQUE
REPÉRAGE: PAS SI MANCHOTS QUE ÇA!
"RAID" AU DÔME C
STATIONS ANTARCTIQUES ET SUBANTARCTIQUES
L'ANTARCTIQUE, UN LABORATOIRE NATUREL MENACÉ
BLOC-NOTES
LIBRAIRIE ET MÉDIAS
LE MANCHOT DÉCHAINÉ
HISTOIRE
ILYA 2 SIÈCLES INCENDIE À L'LE AMSTERDAM
ILYA 62 ANS GROENLAND? MONT FOREL
ILYA 52 ANS LES RUSSES PREMIERS AU PÔLE NORD!
IL Y A 32 ANS MID-WINTER À KER
BLOC-NOTES
NÉCROLOGIE
PHILATÉLIE
BOUTIQUE
ADRESSES UTILES
EDITORIAL
Comme il a été rappelé dans l'éditorial de la LETTRE 45, le premier objectif de l AMAPOF est le devoir de solidarité qui est à l'origine de la création de notre mouvement. Cet objectif est toujours très présent dans l'esprit de chacun d'entre nous. Cependant, à la suite de quelques regrettables incidents, dont la perte des stocks de notre boutique dans l'incendie du MARION?DUFRESNE 1 et l'interdiction de vendre nos produits sur les navires de relève à la suite des discussions passionnées qui ont marqué la délocalisation de IFRTP, notre situation financière ne permettait plus de remplir efficacement cet objectif. Il m'est aujourd'hui particulièrement agréable de remercier à la fois l Administrateur Supérieur du territoire et le Directeur de L'IFRTP, qui ont donné à AMAPOF, au cours de rencontres qui se sont déroulées dans un climat de compréhension et de cordialité, un accord de principe pour rétablir les autorisations de ventes sur les navires de relève et dans les bases du Territoire. Il reste maintenant à en définir les modalités.
En me dédicaçant son livre, "L'amiral de Kerguelen et les mythes de son temps '; dont je vous recommande vivement la lecture, Gracie Delépine a cité une phrase de J. Conrad tirée du "Nègre du Narcisse" que je ne peux m'empêcher de vous rapporter "Alors sur les rives immobiles de la mémoire passe un navire, l'ombre d'un navire armé d'un équipage d'ombres. Ils passent, et lancent l'ombre d'un appel". Cette belle citation nous rappelle opportunément que le deuxième objectif de notre association est le devoir de mémoire. Dans ce domaine, depuis bientôt 25 ans, l'AMAPOF accumule, grâce au dévouement de Bernard Duboys, une masse importante de documents, d'ouvrages, de témoignages personnels, de photos et de films,... qui nous sont souvent transmis par les familles de nos camarades disparus, ou récupérés avant la mise au pilon des trop-pleins des placards de l'administration. Ces documents, au même titre que les vestiges archéologiques trouvés et restaurés sur le terrain par la mission du patrimoine, doivent être conservés précieusement car ils en sont le complément indispensable pour les faire "parler". L Histoire n'est pas faite uniquement de la chronologie des événements qui se sont succédés, elle doit aussi témoigner des facteurs humains. Ce besoin se manifeste d'autant plus que les acteurs qui ont participé aux événements, auxquels se rapportent ces documents, se font de plus en plus rares.
Cette masse de d'archives détenues par l AMAPOF commence àdépasser les possibilités matérielles et humaines de notre association, car elle nécessite des locaux aménagés pour leur conservation, ainsi que des compétences et du temps pour leur exploitation. Ce remarquable "trésor" constitué au fils des jours, associé à d'autres archives personnelles ou institutionnelles dispersées dans divers établissements, ainsi que le matériel rassemblé à l'occasion de l'exposition du 50e anniversaire des Expéditions Polaires constituent un premier fond pour illustrer l'intérêt que notre pays a porté aux découvertes, aux explorations, puis aux activités polaires dans l Arctique, l'Antarctique et les zones sub-antarctiques
La plupart des nations qui, comme la France, ont une tradition polaire, se sont dotées de centres ouverts aux chercheurs et au public, où peuvent être consultées des archives et où sont exposés des objets ayant servi à l'exploration et à la recherche. Le Scott Polar Institute de Cambridge, certainement le plus ancien, en tout cas le plus connu et le plus riche, peut être cité comme modèle. L Australie, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Danemark et depuis peu de temps l'Allemagne, conservent les témoins de la mémoire des hommes, des techniques, des justifications, des résultats, qui découlent de toutes les aventures polaires entreprises par leurs pays et les mettent en valeur. On peut s'étonner qu'il n'existe pas de structures équivalentes en France malgré près de 250 ans de tradition polaire et subpolaire.
L'annonce de la création d'une commission du patrimoine au sein des TAAF, (Lire dans ce numéro de la LETTRE l'article de Jean François Le Mouël `IL est venu le temps des cathédrales'), ainsi que l'accueil favorable à cette idée de la part de personnalités françaises, qui ont participé à l'aventure polaire depuis LA GI, sont des éléments encourageants. L 'AMAPOF est prête à y apporter une contribution significative.
Le troisième objectif de l 'AMAPOF est l'information. La LETTRE, "seul média indépendant des TAAF" que vous recevez deux fois par an, a pris valeur de référence pour de nombreux correspondants français et étrangers et quelques fois pour l'administration. Elle constitue une de nos principales activités. Chaque membre de notre association est invité à y participer en envoyant des articles, en faisant des suggestions, des critiques constructives pour sa présentation et son contenu. La rédaction souhaite accroître un véritable dialogue avec les lecteurs et recueillir leur avis sur des points qui concernent l'avenir du Territoire et celui de l AMAPOF Cette LETTRE est votre LETTRE, si vous en êtes satisfaits, faites la connaître aux membres des expéditions auxquels vous avez participé qui ne la recevraient pas encore. C'est l'occasion aussi de saluer la création de "Terres extrêmes" et du `Journal Officiel des TAAF" dont nous nous proposons de relayer les informations pour nos lecteurs qui n'en seraient pas destinataires. La création d'un site Internet AMAPOF, en cours de développement grâce à la collaboration dejeunes hivernants, permettra bientôt de disposer sur le "net" de moyens de diffusion encore plus efficaces dans le courant des nouvelles technologies. Le dernier point sur lequel je me permettrais de montrer, sans esprit polémique, la préoccupation de notre association, et qui illustre bien notre attachement aux TAAF, est celui de sa réorganisation à l'occasion de sa délocalisation à la Réunion. La nature de ce Territoire est paradoxale. Il est certainement le plus dispersé de tous les territoires français, puisqu'il s'étend du 50' au 14 l'Est en longitude et du 3 7' Sud au Pôle antarctique en latitude. Il est en fait constitué presque exclusivement d'espaces océaniques, pour seulement quelques milliers de kilomètres carrés de terres émergées dont la majeure partie est couverte de glace dont l'épaisseur atteint jusqu'à plusieurs kilomètres. Son climat, son histoire, son peuplement, son économie, l'exploitation de ses ressources n'ont rien de commun avec ceux des îles tropicales. Son intérêt, sa position géopolitique et géomagnétique sont uniques et ne peuvent être comparés ni rattachés à aucun autre territoire ou département français. Ces arguments militent en faveur de la sauvegarde de son autonomie administrative et financière sous la tutelle directe du ministre auquel il est rattaché.
Pour terminer, il m'est particulièrement agréable d'associer l 'AMAPOF à l'honneur qui est fait à la mémoire de Xavier Richert par l'émission d'un timbre à son effigie. Il a été justement l'auteur de la loi de 1955 qui a créé le Territoire des TAAF, l'a doté de l'autonomie administrative etfinancière et a abrogé son rattachement à Madagascar dont il était une dépendance, ce qui fut à l'époque une décision clairvoyante quand on connaît la suite de l'Histoire.
René BOST
Président de l'AMAPOF